Le funeste destin avait déjà frappé lorsque je découvris Françoise Dorléac. Délurée, moderne, libre, elle incarnait ces mots, indéniablement. Comme précédemment pour Mireille Darc, j'ai repris le concept du noir et blanc mêlé à des touches de couleurs, histoire de figer le souvenir d'un cinéma qui n'était pas toujours en technicolor. Et c'est avec joie que je me suis remis à intégrer à l'oeuvre des collages, dans ce cas des chutes de verre de vitrail.
Au moment de la réalisation du tableau, je fus frappé, lors d'un documentaire télévisé récent la concernant, de voir combien Michel Legrand ou Philippe Labro avait pu être charmés, voire même amoureux : cela se lisait dans leurs yeux, cinquante ans après sa disparition.
Sa soeur, Catherine (Dorléac) Deneuve disait d'elle en 2017 : "J'ai l'impression que depuis, ma soeur est bien présente dans notre époque, on parle d'elle, on la connaît, c'est très étonnant ! Et pas tant que cela au fond : elle ne peut pas être démodée, il suffit de la voir dans ses interviews ou ses films. Sa façon de se coiffer, de s'habiller, de vivre, son extravagance font d'elle une femme très contemporaine."
Peut-être fascine-t-elle encore car on ne l'a connue que jeune... |