Présentation de Françoise SegondsArtiste plasticienne depuis 2006, je travaille sur Albi au beau milieu de la rue Mariès qui est devenue mon atelier de plein air. Mon travail doit avoir une dimension sociale : J'utilise pour cela 3 procédés : - J'expose mes travaux dans la rue pour rendre mon art accessible au plus grand nombre.
- Ma production s'effectue essentiellement dans la rue au milieu des passants pour provoquer leurs réactions.
- J'incite les " curieux " a participer a l'oeuvre, chacun étant libre d'intervenir a sa façon...
Ma préoccupation principale : Le mouvement Les choses figées doivent provoquer le mouvement du spectateur : Son oeil - Son corps – Ses idées. Le spectateur devient alors acteur : Soit volontairement lorsqu'il participe a l'élaboration de l'oeuvre, Soit inconsciemment lorsqu'il se met en mouvement pour capter une image, un sens... Mon art doit rester accessible : Un " grand discours " ne doit pas être nécessaire pour s'approprier mon travail, celui-ci ne doit pas repousser, il doit, au contraire, charmer et enchanter tout en suscitant des interrogations. L'objectif que je me suis fixé : donner aux gens l'envie de créer, en dépassant toutes leurs peurs et leurs idées reçues sur ce que devrait être l'Art? Propos recueillis dans la rue : " Ça sert a quoi?" " Vous croyez que c'est de notre âge? " " C'est en quoi? " " C'est quoi ça? "...
FormationDiplômée d'arts plastiques et d'arts appliqués. Enseignement des 2 disciplines et enfin, pratique artistique à temps plein depuis 2006 OeuvreDans chacune de ses toiles, inlassablement, obstinément, Fanfou traque, trace et retrace le mouvement perdu. C'est ce mouvement là : le mouvement enfui, celui qui n'est plus, qu'elle tente de ranimer en l'insufflant à son oeuvre.
D'abord Fanfou capture une image de papier, d'écran ou sur le vif....une image à l'arrêt. Ensuite, sans jamais en détacher le regard, elle transcrit cette image sur la toile. En une sorte d'écriture automatique, presque une transe émotionnelle, Fanfou s'abandonne toute entière à sa quête du mouvement perdu. Alors, le peintre tord et distord la réalité de cette image pour laisser émerger sur la toile une écriture figurative originale et personnelle, riche en émotion, couleur et geste pictural.
Ce geste pictural, véritable sismographe de l'émotion, participera à l'oeuvre finale, sera lourdement tracé ou déposé plus légèrement sur la toile (jets de peinture, lacérations, déchirures, tâches, traces de pinceaux...), cloisonnera voir enfermera plus ou moins tel détail du tableau (contours, cernes...). Enfin les couleurs travaillées feront écho à l'émotion dépeinte.
Dans cette quête d'écriture du mouvement, Fanfou est sensible aux artistes comme Henri michaux, Jean Cocteau, André Masson, Calder, Jackson Pollock, Sam Francis, Alechinsky et d'autres... Les arts premiers, l'art brut, d'extrême orient, aborigène, le tachisme, l'art de la rue sont autant de moyens divers et variés d'expressions dont elle aime nourrir sa sensibilité personnelle.
Ecrit par Véronique Garcia. |